Chronique littéraire

La médiathèque regorge de pépites à découvrir !Aujourd'hui, nous sommes ainsi très heureux de vous présenter un ouvrage que vous pouvez retrouver - sans attendre ! - au sein de notre fonds Musique et Cinéma. Nous vous disons donc à très vite ... derrière le rideau.

"Gérard Philipe.
Avec tout le respect qui habille mon propos en cette heure, voici un nom dont j’ignorais totalement l’existence jusqu’à ce qu’une usagère de la médiathèque m’évoque cette œuvre bouleversante, qu’est Le dernier hiver du Cid, rédigée par Jérôme Garcin.En cherchant bien au sein de ma mémoire, peut-être avais-je le vague souvenir d’un film de cape et d’épée dont le héros était Fanfan la Tulipe ; mais je ne savais pas que, dans cette version d’antan, le véritable héros incarnant l’intrépide personnage se nommait en réalité Gérard Philipe. Un héros des temps anciens pour nos générations contemporaines mais une légende vivante au sortir de la seconde guerre mondiale. À l’époque où le cinéma se parait encore de noir et de blanc, le natif de Cannes fit rêver les cinéphiles francophones - et les amoureux du théâtre - en couleurs, et notamment en bleu. Bleu comme son costume du Cid que Gérard Philipe sublima, des centaines et des centaines de fois, sur les planches de France et de Navarre. Un prince dans la fleur de l’âge pour interpréter Rodrigue, jeune homme à la loyauté et au courage sans failles dessiné par la plume de l’illustre Pierre Corneille. Mais dans cet ouvrage retraçant les ultimes espoirs du comédien Philipe et les souhaits de l’humble et simple Gérard, Jérôme Garcin nous rappelle que même la gloire et la notoriété ne peuvent empêcher un sort funeste de dicter sa loi. Il est des tragédies qui s’ancrent dans notre cœur par l’émotion qu’elles suscitent, qu’elles éveillent en nous mais il est également une étoile qui symbolise désormais la jeunesse éternelle. « Que de maux et de pleurs nous coûteront nos pères ! ». Gérard Philipe fut le Cid, Fanfan ou même Julien Sorel mais il demeurera pour toujours un Prince que la vie n’a pas eu le temps de faire Roi. "