Lectures d'été #6 : Documentaires

En lecture, l'été n'est pas forcément  synonyme que de détente et farniente. C'est également l'occasion de découvrir des ouvrages plus complexes dont un grand nombre d'ouvrages historiques. 
Aujourd'hui, je vous présente 2 ouvrages qui ont pour toile de fond la seconde guerre mondiale. Toutefois, ils ont pour particularité de traiter des sujets qui ont lieu avant 1939 et après 1945, même si certains chapitres font une incursion au cœur de la la guerre.




Le premier "Berlin 1933- la presse internationale face à Hitler" de Daniel Schneidermann s’interroge sur les réactions, ou plutôt l'apathie des presses internationales face à la montée de l'hitlérisme. Le livre est documenté de nombreux extraits de journaux de l'époque, et analyse précisément les propos de  chaque journaliste de presse étrangère confronté à la montée de la violence nazie. S'il brosse un portrait sévère de la majorité de ses confrères, il n'omet pas d'évoquer la censure, celle des journalistes eux-mêmes ou celle des patrons de presse de l'époque. De même, il revient sur l'incrédulité des instances gouvernementales face au dictateur. 
Et de s'interroger  : les journalistes d'aujourd'hui sont-ils mieux armés pour rendre compte des catastrophes mondiales ?
Le livre est dense mais est d'une lecture agréable.








Le second est une compilation de textes et articles de la philosophe Hannah Arendt "Humanité et terreur". Ces courts chapitres peuvent se lire d'une manière tout à fait décousue, mais ont tous une thématique commune. Elle décortique la façon dont les idéologies s'ancrent dans la terreur et pourquoi les rouages nazis ont été si efficace. Elle n'oublie pas d'évoquer l'après guerre quand il a fallu reconstruire l'Allemagne dévastée. Essai un peu plus ardu car la pensée de la philosophe est complexe. 










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