Belgravia de Julian Fellowes

Si vous aimez les univers de Jane Austen, de Downton Abbey et l'ère victorienne, vous tomberez certainement sous le charme de Belgravia.


 Du même auteur que le scénario de la série à succès Downton Abbey, le roman dépeint les bouleversements de la société sous le règne de la Reine Victoria à travers l'histoire croisée de plusieurs familles issues de milieux différents.
Avec comme toile de fond le nouveau quartier de Belgravia, où s'érigent les demeures cossues des aristocrates enviées par une bourgeoisie marchande ascendante.

Tout commence en 1815, à la veille de la bataille de Waterloo. Tout le gratin de l'aristocratie anglaise se presse au bal de la duchesse de Richmond. Ayant réussi à se procurer une invitation, Sophia, la fille de James Trenchard, fournisseur de l'armée, retrouve Edmund, le futur comte Bellassis. 
Mais l'issue de la bataille est fatale pour bien des soldats, et c'est amputée d'une bonne partie de sa jeunesse que les grandes familles reviennent à Londres.

25 ans ont passé. Dans les salons de Belgravia square, on pleure encore les morts. Les Trenchard, quant à eux ont réussi à acquérir une belle fortune et jouissent d'un nouveau statut social.Cependant, leur ascension est aussi mal vue des aristocrates que des domestiques. 

L'apparition d'un jeune entrepreneur, Charles Pope, dont les origines sont méconnues mais qui réussit, en même temps, à avoir les faveurs d'une grande famille influente et de James Trenchard fera le bonheur des ragots mondains tandis qu'il fera ressurgir un douloureux secret, que certains voudront faire éclater au grand jour, et d'autres, au contraire, voudront enterrer au plus profond.

Julian Fellowes réunit ici tous les éléments d'une intrigue au dénouement prévisible mais tout à fait bien menée  dans un décor victorien  minutieusement décrit.
Ne sont oubliés ni le malaise provoqué par l'ascension sociale de la bourgeoisie commerçante, ni l'enfermement dans les splendeurs du passé des aristocrates, ne voulant en aucun cas les changements du siècle.

En conclusion, un roman très agréable à lire et parfait pour une lecture d'été.


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