Ca faisait un petit moment que je voulais lire quelque chose de cet auteur pour en avoir entendu beaucoup de bien de la part des lecteurs qui l'empruntaient.
Mon choix s'est tourné vers Quitter Le Monde ( je voulais La Femme du cinquième mais il était emprunté... encore !).
Le roman débute par un fait marquant, déterminant de la vie de l'héroïne.
Pour Jane, narratrice de l'histoire, ce sont les paroles qu'elles prononcent à l'occasion de son treizième anniversaire face à des parents qui se disputent continuellement.
La suite est un enchaînement de circonstances, qui va entraîner Jane de débuts brillants dans la haute finance à un travail d'enseignante en université, d'un amour adultère et funeste pour un professeur émérite à un homme plus jeune qui deviendra le père de sa fille quand un drame survient. Cette horreur qui fait qu'elle n'envisage rien d'autre que le suicide. Sa tentative de quitter le monde au sens propre va faire place au sens figuré et elle va tenter de disparaître en quittant son pays, ses quelques amis, son appartement, ses collègues, tout ce qui faisait sa vie d'avant.
Il lui faudra du temps mais Jane reviendra au monde.
C'est vrai, ce n'est pas un roman gaie, la lecture en est lente mais le personnage de Jane est remarquablement senti par l'auteur. L'inexorable descente en enfer de l'héroïne est traitée avec beaucoup de distance, de pudeur. On n'insiste pas sur les faits mais plutôt sur leurs cheminements.
Avec ce roman, Douglas Kennedy tisse la toile d'un destin avec finesse et intelligence.
Quitter Le Monde, Douglas Kennedy ; Belfond ; mai 2009.
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