Le choix du jeudi de Véronique

 


 Prêts pour un nouveau choix du jeudi ??

 Je pourrai sous titré ce choix par : "vous reprendrez bien un peu de bactéries et de microbes ?", mais mon humour ne va pas jusque là. 

 

Cependant, malgré la pandémie en cours, ses incertitudes et nos vies bousculées, je souhaitai vous faire découvrir 2 romans traitant chacun d'épidémies au XXème siècle.

 Peste & Choléra, Roman

 

Le premier signé Patrick Deville, Peste et Choléra, explore minutieusement la vie de 2 grands savants à qui on doit des découvertes majeures. Louis Pasteur, et Alexandre Yersin, le professeur et l'élève qui ont passé leur vie à traquer la moindre vie infinitésimale pour comprendre et guérir les 2 maladies qui ravageaient le monde en leur temps, la peste et le choléra.

Le propos pourrait être aride mais c'est sans compter la plume de l'auteur qui en suivant pas à pas les 2 hommes dans leur quotidien, montre aussi qu'une partie de leurs recherches était tournée vers l'amélioration des conditions de vie de leurs contemporains. En effet, ils ne se sont pas contentés d'être de grands scientifiques enfermés dans leurs laboratoires, mais allaient à la rencontre de la population et expérimentaient aussi dans d'autres domaines, notamment dans l'agriculture et la botanique. Ils ont également eu à traverser les fracas de la grande Histoire de ce premier XXème siècle, où les écoles scientifiques de l'Europe se sont déchirées. 

Le roman a reçu le Prix fémina en 2012


La fièvre, Roman Le second signé Sébastien Spitzer La Fièvre, met ses pas dans le sillage de l'épidémie de fièvre qui a touché Memphis en 1878. Comme un air de déjà-vu, un homme qui arrive dans la ville et s'écroule, terrassé par un mal inconnu, et qui répand à son corps défendant une épidémie galopante dans la ville, bientôt mise en quarantaine. 

L'auteur brosse ici le portrait des quelques habitants qui sont restés, unis pour la seule cause de conserver un semblant d'humanité à la ville. 

Là encore, malgré un sujet peu réjouissant au premier abord, l'auteur , grâce à la force de son écriture, réussit à plonger le lecteur dans le quotidien de ces gens de peu qui se jette de toutes leurs forces dans la lutte pour la survie de la ville.

Il n'est plus question de bonne société, mais d'entraide et d'abnégation.

Et comme aujourd'hui, il montre que les "sauveurs" ne sont pas ceux qu'on croit.

Ce roman a reçu le prix Stanislas en 2020


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