A la lecture du très succulent Edimbourg express, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à d'autres romans, lus en d'autre temps, qui font la part belle à des histoires de voisinage et d'immeubles.
Commençons la série fleuve que j'affectionne particulièrement : Chroniques de San Francisco.
Terminons par Broadway, limited de Malika Ferdjoukh où, à cause de la différence de prononciation
Commençons la série fleuve que j'affectionne particulièrement : Chroniques de San Francisco.
De la fin des années 80 jusqu'à nos jours, Armistead Maupin nous plonge dans le quotidien des habitants du 28, Barbary Lane : cet immeuble, situé dans une des rues montantes caractéristique de la géographie si particulière de San Francisco en est le décor ; la propriétaire, Anna Madrigal en est la gardienne incontestée. Autour d'elle, gravitent les locataires aussi divers que variés que Brian, Mouse ou Mary-Ann dont les vies s'entrecroisent pour former une drôle de famille. Si au fil des tomes, les protagonistes vont et viennent au gré de leur vie professionnelle ou sentimentale, ils se retrouvent toujours chez Anna, qui veille sur eux comme une mère poule.
Publié initialement sous forme de feuilleton dans un quotidien, les romans abordent avec beaucoup de fantaisie mais également de profondeur de nombreux thèmes de société qui ont traversé les États-Unis depuis la fin de la guerre du Vietnam.
- Chroniques de San Francisco
- Nouvelles Chroniques de San Francisco
- Autres chroniques de San Francisco
- Babycakes
- D'un bord à l'autre
- Bye Bye Barbary Lane
- Michael Tolliver est vivant
- Mary Ann en automne
- Anna Madrigal
Poursuivons par La vie, mode d'emploi de Georges Perec.
Moins léger que le roman précédent mais tout aussi intéressant pour décortiquer les habitudes des habitants d'un immeuble.
De plus, à l'instar de ses autres récits, Georges Perec, grand manipulateur des mots, a construit celui-ci comme un puzzle. C'est ainsi que le lecteur est libre de le lire de manière très traditionnelle et linéaire ou au contraire de le lire selon des cercles et des rythmes définis par la contrainte de l'écrivain, en recherchant tous les chapitres se référant à un appartement, à une personne, ou leurs histoires. Enfin, les listes, si chères au romancier, s'égrainent tel un inventaire à la Prévert tout au long des pages.
Formidable découpage de l'humanité en tranches, ce roman ne vous laissera pas indifférent.
Terminons par Broadway, limited de Malika Ferdjoukh où, à cause de la différence de prononciation
outre-atlantique, Jocelyn, jeune homme d'une vingtaine d'année se retrouve colocataire de la pension de Ms Merle à New-York, qui normalement n'accepte que des filles. Nous sommes en 1948, les jeunes filles américaines rêvent de liberté et de célébrité ; le jazz et le rock naissant rythmant à train d'enfer leur vie. Dans le tumulte de la grande pomme, Jocelyn suit avec émerveillement la naissance de Broadway et de ces célèbres comédies musicales et devient le confident de Chic, Manhattan, Hadley et Dido, les pensionnaires aux rêves de gloire et aux passés mystérieux.
Premier tome d'un dyptique, l'âge d'or des comédies musicales y est décrit avec beaucoup de minutie et de réalisme : il y a une telle proximité et sérendipité avec chaque personnage que le lecteur éprouve en même temps que lui ses bonheurs et ses frustrations.
Comme d'habitude, cette liste n'est pas exhaustive : si vous connaissez d'autres ouvrages mettant en scène les habitants d'un immeuble, vous pouvez les partager via les commentaires de cet article ou sur notre page Facebook.
J'aime. GJ
RépondreSupprimerMerci.
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