Yeruldegger de Ian Manook

Et voici un nouveau personnage qui vient agrandir la famille des policiers nordiques un peu cabossé par la vie.

Yeruldegger est commissaire à Oulan Bator, la capitale de la Mongolie. Après la mort tragique de sa fille il y a 5 ans, lâché par ses supérieurs alors qu'il était considéré comme un des plus fins limiers, il est devenu un électron libre au sein de la police mongole.
Seuls deux de ses collègues, Oyun et Solungo continuent de travailler avec lui.
Ce jour-là, il est appelé à deux endroits différents, distants de milliers de kilomètres l'un de l'autre pour constater des morts violentes :
Le premier lieu est une usine, où il constate que 3 jeunes femmes chinoises ont été torturées et assassinées sauvagement; déjà, empli de rage car les autorités veulent enterrer l'affaire, il se rend ensuite en  plein désert mongol où un vieil homme vient de déterrer les ossements d'un enfant à côté d'une pédale de vélo. 
Malgré les avertissements de ses supérieurs et les intimidations d'un parrain de la pègre local qui s'avère être aussi son ancien beau-père, Yerruldegger, avec l'aide de ses acolytes vont remonter une à une les pistes de ces morts et tisser des liens entre les victimes et les crimes qui se sont passés à 5 ans d'intervalle.

Comme beaucoup de polars ethniques avant lui, le lecteur est confronté au fil des pages au choc des cultures vécus par les populations locales qui doivent entrer parfois à marche forcée dans l'ère industrielle. 
Dans ce tome également, on voit l'importance des clans et de la pègre dans ces territoires.

Yeruldegger, cousin de Harry Hole, policier dépressif et désabusé de Jo Nesbo, ne s'embarrasse pas de formalités et de convenances. N'ayant rien à perdre, il peut sans crainte aller poser autant de questions qu'il veut, jusqu'à mettre au jour  les plus vils travers de ces concitoyens. 


Du même auteur dans nos rayons : Les temps sauvages

Dans le même esprit du polar ethnique aux confins de la banquise : Olivier Truc, Le dernier lapon

Dans le même esprit mais dans un climat un peu plus chaud : Arthur Upfiled, Sinistres augures


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