Rentrée littéraire 2012 (3)





"Nous ne savons pas, en vérité, ce que sont les mondes. Mais nous pouvons guetter les signes de leur fin" (p.196)



Au commencement, on croit lire une histoire anodine : après le brusque départ de la serveuse d'un café situé dans un village corse, deux jeunes hommes décident de reprendre le flambeau pour redonner à ce lieu ses lettres de noblesse.
Toutefois, plus on avance dans la lecture, plus l'atmosphère se délite, plus les tensions et les passions s'exacerbent jusqu'au drame final.
Pourtant, dès le début, le lecteur aurait du avoir la puce à l'oreille par les indices disséminés ici et là par Jérôme Ferrari : une photo fantomatique, un homme en retrait  de sa vie, un café lieu de sociabilisation devenu peu à peu lieu de perdition.
Tel un tragédien grec, l'auteur nous conduit sur les routes tortueuses de Corse et de l'âme humaine.

De même, le parallèle entre la chute de Rome et celle de ce village explique la fatalité des événements de la petite ou grande histoire  : celles-ci doivent toujours s'achever par un drame.

C'était le premier roman que je lisais de cet auteur. Intrigué par le titre (comme peut-être beaucoup d'entre nous), j'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer totalement dans l'histoire. Mais la fin a comblé mes espérances.



Vous pouvez également écouter Jerôme Ferrari, invité de L'humeur vagabonde

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