Les tours de Samarante/ Norbert Merjagnan

Une fois n'est pas coutume, parlons ici un peu de science-fiction.
C'est un genre qui se fait malheureusement rare dans les parutions surtout  depuis la déferlante de romans fantasy.
C'est pourquoi, lorsque je suis tombée sur ce titre, écrit en français de surcroit, je n'ai pas hésité une seconde et me suis plongée dans l'univers envoûtant de cette cité post- apocalyptique.




Aux confins de la cité de Samarante, protégée par 6 immenses tours se nouent les destins de 3 personnages.
En premier lieu, Oshagan, un guerrier censé être mort, retrouve le chemin de cette ville dans un dessein de vengeance ; En second lieu, Cinabre, une préfigurée aux dons extraordinaires, doit se mettre à l'abri de tueurs ; enfin, Triple A, un jeune homme qui rêve d'escalader la plus haute tour, emprisonné suite à sa tentative avortée pour être utilisé comme yeux vivants par le pouvoir en place.
Des personnages aux destins apparemment parallèles mais qui convergent tous à la fin vers les cercles du pouvoir qui gangrènent la ville.
Car Samarante est le 4ème acteur de cet opus qui en comptera trois. On découvre par la plume de Merjagnan, une ville tentaculaire, des quartiers dévorés par la misère et la lèpre des machines, un pouvoir gangréné par la corruption.
Comme les deux faces de Janus, l'Aliène situé au delà des murailles compose le pendant sauvage de Samarante. Mais s'il s'y oppose physiquement, la violence qui y règne est similaire.

Malgré quelques longueurs d'écriture, ce roman fut une très agréable surprise. La très grande précision dans les descriptions m'a  ramenée aux temps où je lisais  Les cités obscures de Schuiten et Peeters. De plus, la fin  de ce premier tome permettra aux lecteurs qui le souhaitent de clore ici leur lecture.

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14/06/2011 | Critique | Fiction  Treis, altitude zéro, de Norbert Merjagnan

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